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Musculoskeletal pain in Europe : the role of personal, occupational, and social risk factors.
(Douleurs musculosquelettiques en Europe : rôle des facteurs de risque individuels, professionnels et sociaux).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 40, n° 1, janvier 2014, pp. 36-46, ill., bibliogr. (En anglais)
La prévalence des douleurs musculosqulettiques dans les pays européens varie considérablement. Ce travail a analysé les données issues de la 5e enquête sur les conditions de travail en Europe (EWCS) pour examiner le rôle des facteurs de risque individuels, professionnels et sociaux dans la détermination des prévalences nationales des douleurs musculosquelettiques. Au cours de l’année 2010, 43 816 sujets de 34 pays ont été interrogés. La prévalence sur un an des douleurs affectant les régions dos et cou/membre supérieur. Les facteurs de risque étudiés au niveau individuel étaient le sexe, l’âge, le niveau d’études, la situation socio-économique, les activités domestiques (ménage et cuisine, jardinage et bricolage), les tendances à somatiser, les contraintes et latitude décisionnelle professionnelles, 6 expositions professionnelles physiques, et catégorie socio-professionnelle. Les données sur les variables socio-économiques nationales ont été obtenues par l’intermédiaire d’Eurostat et étaient disponibles pour 28 pays. L’analyse principale incluait 35 550 travailleurs. Parmi les facteurs de risque au niveau individuel, la tendance à somatiser était le principal élément prédictif des symptômes. Des différences majeures ont été observées en fonction des pays, les douleurs dorsales étant plus de deux fois plus courantes au Portugal qu’en Irlande (25,7 %), et les taux de prévalence des douleurs cou/membre supérieur allant de 26,6 % en Irlande à 67,7 % en Finlande. Des ajustements faits pour les facteurs au niveau individuel réduisaient légèrement la grande variation des prévalences entre les pays. Pour les douleurs dorsales, les taux étaient plus homogènes après ajustement sur les variables socio-économiques nationales. En conclusion, cette analyse indique des variations non négligeables entre les pays européens en termes de prévalence des douleurs du dos et de la région cou/membre supérieur. Ces variations ne sont pas expliquées par les facteurs de risque individuels établis. Elles pourraient être dues en partie aux différences socio-économiques qui existent entre les pays, avec une prévalence plus élevée là où il y a moins de risques de pauvreté et d’exclusion sociale. (Article en accès libre).