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Shift work and cognition in the Nurses' Health Study.
(Travail posté et fonctions cognitives dans l’étude sur la santé des personnels infirmiers).
Article
Publié dans : American Journal of Epidemiology, Etats-Unis, vol. 178, n° 8, 15 octobre 2013, pp. 1296-1300, ill., bibliogr. (En anglais)
Le travail en horaires alternants de nuit, en perturbant le rythme circadien, peut affecter la santé à long terme. Des études expérimentales signalent que les perturbations du rythme circadien pourraient en particulier accélérer le vieillissement cérébral ; le but de cette étude était donc d’examiner de façon prospective dans quelle mesure les antécédents de travail posté à l’âge mûr pouvaient être associés aux fonctions cognitives parmi des femmes âgées dans l’étude sur la santé des personnels infirmiers. Les femmes ont déclaré leurs antécédents de travail de nuit en alternance en 1988 et ont participé à des entretiens téléphoniques cognitifs entre 1995 et 2001. Les entretiens incluaient 6 tests cognitifs répétés ensuite trois fois à deux ans d’intervalle. L’étude ciblait le travail posté à l’âge mûr (dans ce cas 58 à 68 ans) parce que l’on suppose que le déclin cognitif débute à cette période. En utilisant une régression linéaire ajustée à des variables multiples, les principales différences à la fois entre l’ « état cognitif moyen » à un âge avancé (en faisant la moyenne des scores cognitifs obtenus lors des 4 entretiens) et les taux de déclin cognitif au cours du temps parmi les catégories de durée de travail posté à l’âge mûr (aucun, de 1 à 9 ans, 10 à 19, ou plus de 20 ans) ont été évalués. Les résultats ont montré une faible association entre travail posté et fonctions cognitives moyennes à la fin de la vie ou entre travail posté et déclin cognitif. En conclusion, cette étude ne confirme pas clairement l’hypothèse selon laquelle des antécédents de travail posté à l’âge mûr aient des conséquences à long terme sur les fonctions cognitives chez les personnes âgées.