Lifting strategies of expert and novice workers during a repetitive palletizing task.


(Stratégies de port de charges de manutentionnaires experts et novices lors d’une tâche répétitive de palettisation).


Article

PLAMONDON A. | DELISLE A. | BELLEFEUILLE S. | DENIS D. | ET COLL.

Publié dans : Applied Ergonomics, Royaume-Uni, vol. 45, n° 3, mai 2014, pp. 471-481, ill., bibliogr. (En anglais)

30 manutentionnaires (15 experts et 15 novices) ont été invités à réaliser une série de transferts de colis dans des conditions similaires à celles rencontrées dans les centres de la grande distribution. L’objectif de l’étude était de vérifier si les transferts multiples de colis, à l’origine d’une certaine fatigue, pouvaient être différents selon que les manutentionnaires soient expérimentés ou novices, en termes de mouvements articulaires et de charge lombaire (moments de forces au niveau des articulations L5/S1). La tâche consistait à transférer 25 boîtes de 15 Kg d’une palette à une autre à un rythme libre, puis à un rythme imposé, de 9 manutentions/minute pour un total de 240 transferts. L’idée sous-jacente était de proposer une tâche stimulante pour forcer les manutentionnaires experts à utiliser leurs compétences. Les données cinématiques 3D de l’ensemble du corps et les forces externes au niveau des pieds ont été mesurées. Un modèle numérique 3D a été réalisé pour estimer les moments de forces au niveau des lombaires (L5/S1). Les résultats montrent clairement que les manutentionnaires experts fléchissent moins leur colonne lombaire (10° de moins) et se situent plus près (4 cm) de la charge que les manutentionnaires novices. La flexion des genoux est similaire pour chacun des 2 groupes sauf lorsque la charge est soulevée depuis le sol (expert = 71°, novice = 48°). Les auteurs concluent que la posture de travail est la variable qui diffère le plus entre les manutentionnaires experts et les novices. Elle peut avoir un impact majeur sur la distribution des forces internes au niveau de la colonne vertébrale. L’expertise aurait, par contre, un effet limité sur les charges vertébrales externes, lesquelles sont un indicateur de risque important en termes de blessures du rachis liées au travail.

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