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Burned out cognition – cognitive functioning of burnout patients before and after a period with psychological treatment.
(Epuisement cognitif : fonctions cognitives chez des patients épuisés professionnellement avant et après une période de psychothérapie).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 38, n° 4, juillet 2012, pp. 358-369, ill., bibliogr. (En anglais)
De nombreux salariés présentant un épuisement professionnel déclarent avoir des difficultés cognitives. Cependant, la relation entre épuisement professionnel et fonction cognitive est difficilement validée de façon empirique. De plus, on ne sait pas si les déficits cognitifs supposés sont temporaires ou permanents. Le but de cette étude était de répondre à deux questions liées : l’épuisement professionnel est-il associé aux difficultés cognitives rapportées et aux déficits dans un ensemble spécifique et bien défini de fonctions exécutives ; ces supposées difficultés cognitives auto-rapportées et déficits des fonctions exécutives diminuent-ils après une période de 10 semaines de thérapie cognitivo-comportementale. 16 salariés souffrant d’épuisement professionnel ont été comparés à 16 salariés en bonne santé, appariés, lors de tests menés à deux reprises. Dans la première série, et par rapport aux sujets en bonne santé, ceux qui souffraient d’épuisement professionnel déclaraient plus de difficultés cognitives et montraient des déficits de la fonction de « mise à jour ». Aucune différence au niveau du groupe n’a été trouvée concernant les fonctions « inhibition » et « flexibilité », bien que les sujets épuisés aient répondu généralement plus lentement que les sujets en bonne santé à la série de test la plus tardive. Même si après la période de traitement de 10 semaines les sujets épuisés montraient des modifications positives de leurs symptômes d’épuisement, leur santé générale, et leurs difficultés cognitives auto-déclarées, aucune preuve n’a été trouvée d’une amélioration des performances cognitives testées. En conclusion, ces résultats suggèrent soit que l’épuisement professionnel entraîne des déficits cognitifs permanents, soit que les symptômes subjectifs d’épuisement diminuent plus vite que les déficits testés, soit que les déficits cognitifs sont plutôt une cause qu’une conséquence de l’épuisement professionnel.