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Night work and breast cancer : a population-based case-control study in France (the CECILE study).
(Travail de nuit et cancer du sein : une étude cas-témoins dans une population en France (étude CECILE)).
Article
Publié dans : International Journal of Cancer, Etats-Unis, vol. 132, n° 4, 15 février 2013, pp. 924-931, ill., bibliogr. (En anglais)
Le travail de nuit impliquant des perturbations du rythme circadien est supposé être une cause possible de cancer du sein. Le but de cette étude cas-témoins au sein d'une population, menée en France entre 2005 et 2008, était d'examiner le rôle du travail de nuit. Les parcours professionnels, incluant les horaires de travail de chaque période de travail de nuit ont été obtenus pour 1 232 cas de cancers du sein et 1 317 témoins issus de la population. 13 % des cas et 11 % des témoins avaient travaillé de nuit à un moment quelconque de leur carrière. Les résultats ont montré que le risque de cancer du sein était augmenté d'environ 30 % chez les femmes ayant travaillé de nuit par rapport aux autres femmes. Cette augmentation était particulièrement marquée chez les femmes ayant travaillé de nuit pendant plus de 4 ans, ou chez celles dont le rythme de travail était de moins de 3 nuits par semaine, impliquant des décalages de phase plus fréquents entre le rythme de jour et le rythme de nuit. Enfin, cette association entre travail de nuit et cancer du sein semblait plus marquée lorsque l'on s'intéressait au travail de nuit effectué avant la première grossesse, ce qui pourrait s'expliquer par une plus grande vulnérabilité des cellules mammaires incomplètement différenciées chez la femme avant le premier accouchement.