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Case-control study of shift-work and breast cancer risk in Danish nurses : impact of shift systems.
(Etude cas-témoins du travail posté et du risque de cancer du sein chez des infirmières danoises : impact des systèmes de rotation)
Article
Publié dans : European Journal of Cancer, Royaume-Uni, vol. 48, n° 11, juillet 2012, pp. 1722-1729, ill., bibliogr. (En anglais)
Le travail de nuit est aujourd'hui l'un des plus répandus des cancérogènes potentiels dans les expositions professionnelles. Il existe des preuves suffisantes chez l'animal que l'exposition à la lumière pendant la nuit augmente la croissance tumorale, mais les études épidémiologiques sont limitées et ne permettent pas de discriminer entre la rotation des postes et le travail de nuit. Cette étude cas-témoins (267 cas et 1 035 témoins), nichée dans une cohorte danoise, évalue l'association entre le travail posté et le risque de cancer du sein chez les infirmières. Les résultats ont montré que dans l’ensemble, les infirmières en travail posté après minuit avaient une augmentation du risque de cancer du sein par rapport à celles en équipe de jour permanente (Odds Ratio OR = 1,8 ; intervalle de confiance IC = 1,2-2,8). Aucune association n’a été trouvée dans le sous-groupe d’infirmières travaillant le soir et pas la nuit (OR = 0,9 ; 0,4-1,9). Le sous-groupe d'infirmières avec travail de nuit permanent et quarts de nuit rotatifs avait un risque de 2,9 (1,1-8,0). Pour les infirmières qui travaillaient après minuit, le risque dans le troisième tertile de nombre cumulatif de quarts de travail était de 2,2 (1,5-3,2). Dans une analyse des différents systèmes de rotation des postes, le risque le plus élevé (2,6 ; 1,8-3,8) était observé pour le quart de travail jour-nuit à long terme. En conclusion, ces résultats fournissent une preuve supplémentaire que le travail posté de nuit peut augmenter le risque de cancer du sein chez les infirmières.