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Physical and psychosocial ergonomic risk factors for low back pain in automobile manufacturing workers.
(Facteurs de risque ergonomiques physiques et psychosociaux des lombalgies chez des travailleurs de l'industrie automobile).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 69, n° 1, janvier 2012, pp. 29-34, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cette étude était d'examiner l'association entre les expositions ergonomiques de nature physique et psychosociale et la prévalence et l’incidence des lombalgies dans une cohorte longitudinale de travailleurs de l'industrie automobile. L’intensité de l'exposition ergonomique et la présence de lombalgie ont été déterminées au moyen de questionnaires remplis à l'inclusion (n = 1 181) et par les travailleurs toujours dans le même emploi 1 an plus tard (n = 505). Les résultats ont montré que les postures contraignantes du dos (ratio de prévalence (RP) = 1,12 ; intervalle de confiance IC 95 % : 1,07 à 1,17), la force au niveau de la main (RP = 1,06 ; IC 95 % : 1,2 à 1,10), l’effort physique (RP = 1,10 ; IC 95 % : 1,04 à 1,16) et les vibrations du corps entier (RP = 1,04 ; IC 95 % : 1,1 à 1,8) étaient associés à la prévalence de la lombalgie. Les postures contraignantes du dos (risque relatif RR = 1,13 ; IC 95 % : 0,98 à 1,31) et la force au niveau de la main (RR = 1,07 ; IC 95 % 0,93 à 1,22) étaient également associées à l’incidence de la lombalgie, même si les estimations étaient statistiquement moins précises. Ni le contrôle des tâches, ni la charge mentale, ni le stress au travail n’étaient associés indépendamment à l’incidence de la lombalgie. Parmi les participants ayant une forte exposition physique et un contrôle des tâches modéré à élevé, la charge de travail croissante était associée à une diminution du risque de lombalgie (RR = 0,72 ; IC 95 % : 0,52 à 1,00). Parmi les participants ayant une forte exposition physique et un faible contrôle des tâches, la charge mentale était associée à un risque accru de lombalgie (RR = 1,30 ; IC 95 % : 1,02 à 1,66). En conclusion cette étude suggère que les interventions psychosociales au travail pour diminuer les lombalgies devraient prioriser les emplois dans lesquels les expositions ergonomiques physiques sont élevées. Les futures études sur la lombalgie devraient examiner les interactions entre les facteurs de risque physiques ergonomiques.