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The distribution and co-occurrence of physical and psychosocial risk factors for musculoskeletal disorders in a general working population.
(Distribution et co-occurrence des facteurs de risque physiques et psychosociaux des troubles musculosquelettiques dans une population de travailleurs).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 84, n° 7, octobre 2011, pp. 773-788, ill., bibliogr. (En anglais)
Un nombre croissant de données prouve que les facteurs professionnels, physiques et psychosociaux, augmentent le risque de troubles musculosquelettiques. Les données étudiées proviennent d’une enquête menée en Finlande en 2000 et 2001 et l’échantillon inclut 2 491 hommes et 2 613 femmes ayant travaillé l’année avant l’enquête. Les facteurs de risque physiques étudiés étaient travailler à genoux ou accroupi, porter des charges lourdes, travailler avec les mains au-dessus des épaules, se pencher vers l’avant, faire un travail demandant de la force dans les mains, faire des mouvements répétitifs de la main ou du poignet, utiliser un clavier d’ordinateur, utiliser des outils vibrants ou conduire un véhicule. Les facteurs de risque psychosociaux étudiés étaient les exigences et l’autonomie au poste de travail, le soutien social, l’insécurité professionnelle, la peur d’être harcelé et la qualité du travail en équipe. La prévalence de l’exposition à une charge physique de travail élevée et à des facteurs de risque physiques en co-occurrence était plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Chez les femmes, contrairement aux hommes, l’exposition la plus élevée à la plupart des facteurs physiques a été trouvée dans la dernière période de leur vie active. Le genre et l’âge étaient faiblement associés aux facteurs psychosociaux de la charge de travail. Une faible situation socio-économique pour les deux genres était liée à un risque important d’être exposé à plusieurs facteurs psychosociaux et physiques en co-occurrence. Chez les hommes, les expositions physiques étaient en co-occurrence le plus fréquemment avec de fortes exigences de travail et une faible autonomie. Chez les femmes, les expositions physiques étaient en co-occurrence avec de fortes exigences de travail, une faible autonomie et une insécurité professionnelle. En conclusion, cette étude donne de nouvelles informations sur les expositions professionnelles d’une population de salariés. La co-occurrence des expositions physiques et psychosociales doit être prise en compte dans les travaux de recherche et lors de la mise en place de mesures de prévention des troubles musculosquelettiques. Par ailleurs, les auteurs recommandent d’inclure dans de prochaines études, un ensemble plus important de facteurs de risque professionnels comme par exemple l’organisation du travail, dans le but de prendre en compte tous les déterminants importants.