Rotating night shift work and risk of ovarian cancer.


(Travail de nuit par roulement et risque de cancer de l'ovaire).


Article

POOLE E.M. | SCHERNHAMMER E.S. | TWOROGER S.S

Publié dans : Cancer Epidemiology, Biomarkers and Prevention, Etats-Unis, vol. 20, n° 5, mai 2011, pp. 934-938, ill., bibliogr. (En anglais)

L’objectif de cette étude était d’examiner l’association entre le travail de nuit par roulement et le risque de cancer de l’ovaire. Une étude de suivi sur 20 ans a été réalisée chez 181 545 femmes participant à deux grandes études de cohorte aux USA, l’étude NHS (Nurses’ Health Study) et l’étude NHSII (Nurses’ Health Study II). Le nombre d’années de travail de nuit par roulement a été déterminé pour l’année 1988 en ce qui concerne l’étude NHS, et pour les années 1989, 1991, 1993, 2001, et 2005 pour NHSII. Le risque de cancer de l’ovaire a été évalué en fonction de la durée de travail de nuit (1-2 ans, 3-5 ans, 6-9 ans, 10-14 ans, 15-19 ans et plus de 20 ans) en utilisant le modèle de Cox (Hazard ratio HR et intervalles de confiance IC à 95 %). Au total, 708 cas incidents de cancer de l’ovaire ont été confirmés sur 2 974 672 personne-années de suivi. Le travail de nuit par roulement n’était pas associé au risque de cancer de l’ovaire. En combinant les deux cohortes, le risque de cancer de l’ovaire chez les femmes ayant travaillé de nuit pendant 15 à 19 ans par rapport à celles ne l’ayant jamais fait était multiplié par 1,28 (Hazard ratio HR : 1,28 ; IC 95 % : 0,84-1,94) tandis que lorsque ce travail posté avait concerné plus de 20 années, l’HR était de 0,80 (IC 95% : 0,51-1,23). La prise en compte de l’âge, du statut ménopausique, de la prise d'hormone THS, de l’indice de masse corporelle, de la prise de contraceptifs oraux, de l’existence d’irrégularités de cycles ou d’une infertilité ne modifiait pas ces résultats. Cette large étude prospective de cohorte n’a donc décelé aucune association entre travail de nuit et risque de cancer de l’ovaire. Une exploration plus détaillée de l’association entre production de mélatonine et risque du cancer de l’ovaire serait opportune.

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