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Cancer mortality among two different populations of French nuclear workers.
(Mortalité par cancer dans deux populations différentes de salariés français du nucléaire).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 84, n° 6, août 2011, pp. 627-634, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cet article était d’étudier l’effet des rayonnements ionisants externes sur la mortalité de 2 populations de salariés français du nucléaire : salariés exposés seulement à des rayonnements externes de photons et salariés potentiellement exposés aussi à une contamination interne ou à des neutrons. L’exposition aux rayonnements externes de photons a été mesurée à l’aide de dosimètres individuels. La contamination interne ou l’exposition potentielle à des neutrons a été évaluée par des spécialistes à partir de mesures quantitatives ou à partir du type et du lieu d’activité. La mortalité observée dans chaque population a été comparée avec celle issue des statistiques nationales de mortalité. Les associations dose-effets ont été étudiées. La première population comprenait 14 796 salariés, qui ont été exposés uniquement à des radiations externes de photons ; la seconde population comprenait 14 408 salariés, qui ont été aussi potentiellement exposés à une contamination interne ou à des neutrons. L’effet du travailleur sain a été observé de manière similaire dans les 2 populations. Un excès significatif a été observé pour le mélanome malin cutané dans la seconde population. Des associations dose-effets significatives ont été observées dans la première population pour des leucémies (sauf les leucémies lymphoïdes chroniques ou LLC) et dans la seconde population, pour les cancers du poumon, de la bouche et du pharynx et pour tous les cancers associés au tabagisme et à la consommation d’alcool. En conclusion, les résultats différent dans les 2 populations. L’augmentation du risque de leucémie en fonction de la dose reçue pour la première population doit être confirmée par une étude de suivi. Dans la seconde population, des biais ont pu influer sur les résultats (inhalation de rayonnements alpha, tabagisme ou consommation d’alcool). Des études supplémentaires sont nécessaires.