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Vécu des ripeurs et conducteurs dans la collecte d'ordures ménagères en Ile-de-France.
Article
Publié dans : Cahiers de médecine interprofessionnelle, vol. 48, n° 1, janvier-mars 2008, pp. 9-14, bibliogr.
Une enquête transversale menée en 2007 par 7 médecins du travail, au cabinet médical et en entreprise, a permis d'évaluer la perception du métier, les habitus de vie et l'application de la prévention chez 205 opérateurs d'une entreprise de collecte d'ordures ménagères (49,3 % de ripeurs, 34,6 % de conducteurs et 16,1 % de conducteurs-ripeurs). Les salariés de cette entreprise pensent exercer un métier à risque, en particulier les ripeurs. Ils utilisent les équipements de protection individuelle à disposition, sont informés des consignes de sécurité et déclarent les incidents. Plus de la moitié des conducteurs ou ripeurs pense qu'il serait nécessaire de bénéficier d'une formation initiale. La collecte est considérée comme pénible par près des deux tiers d'entre eux. Les difficultés signalées sont surtout liées à la circulation et à la pénibilité. Les horaires de travail, le travail en extérieur et le service au public sont appréciés. Le métier apparaît valorisant. Les relations entre collègues et hiérarchie de proximité sont rapportées comme bonnes. Les salariés déclarent être attentifs à leur santé, à leur alimentation, dormir suffisamment, ne pas boire régulièrement de boissons alcoolisées et pour plus de la moitié d'entre eux, ne pas être fumeurs. Un cinquième des salariés disent souffrir d'une maladie, parmi eux un quart la relie au travail. Plus d'un quart des salariés rencontre des difficultés sociales qui justifieraient la mise en place d'une aide adaptée. Parmi les salariés interrogés, 10 % ont une autre activité professionnelle. Ils sont préoccupés par leur évolution professionnelle et la retraite. Dans cette profession, au-delà des actions de prévention, les pistes de réflexion seraient notamment, de favoriser l'évolution vers d'autres métiers et d'offrir une possibilité de départ en retraite anticipée.