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Organisational merger and psychiatric morbidity : a prospective study in a changing work organisation.
(Fusion d’entreprises et morbidité psychiatrique : étude prospective dans un monde du travail en mutation).
Article
Publié dans : Journal of Epidemiology and Community Health, Royaume-Uni, vol. 65, n° 8, août 2011, pp. 682-687, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude prospective de cohorte professionnelle était de savoir si un changement négatif vécu au cours d’une fusion d’entreprises pourrait être un élément prédictif indépendant de morbidité psychiatrique. Des données relatives aux caractéristiques organisationnelles, à la santé et à d’autres facteurs ont été recueillies avant (1996) et après (2000) la fusion ; les données concernant la morbidité psychiatrique ont été recueillies au départ (1/01/1994 – 30/9/2000) et au cours du suivi (1/10/2000 – 31/12/2005). Les participants comprenaient 6 511 (77 % d’hommes) employés de l’industrie âgés de 21 à 65 ans sans antécédents psychiatriques avant l’enquête. Au cours du suivi, 252 participants ont été hospitalisés pour des troubles psychiatriques, ont reçu un traitement psychotrope, ou ont fait une tentative de suicide ou se sont suicidés. Les résultats ont montré qu’un changement négatif auto-rapporté dans l’organisation du travail au cours de la fusion était lié à un risque accru d’incident psychiatrique à la suite de cette fusion. Cette association était indépendante des facteurs liés à la santé mentale mesurés avant l’annonce de la fusion, tels que le statut professionnel, les caractéristiques démographiques, les choix de vie, la santé auto-évaluée, la morbidité psychiatrique auto-rapportée, ou une maladie chronique. En conclusion, une évolution négative de l’organisation du travail au cours d’une fusion peut augmenter le risque d’une morbidité psychiatrique post-fusion.