Occupations and industries in France at high risk for pleural mesothelioma : a population-based case-control study (1998-2002).


(Professions et industries françaises à haut risque de mésothéliome pleural : étude cas-témoins (1998-2002)).


Article

ROLLAND P. | GRAMOND C. | LACOURT A. | ASTOUL P. | ET COLL.

Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, Etats-Unis, vol. 53, n° 12, décembre 2010, pp. 1207-1219, ill., bibliogr. (En anglais)

L'exposition à l'amiante, qui est utilisée dans de nombreuses industries, est le facteur de risque principal de mésothéliome pleural. Cet article présente un classement des professions et industries concernées en France, à partir des informations issues du Programme national de surveillance du mésothéliome (PNSM) coordonné par l'Institut de veille sanitaire (InVS). Les données ont été collectées à partir d'entretiens et d'un questionnaire standardisé entre 1998 à 2002 sur 462 cas (80,3 % d'hommes) et 897 témoins. Les odds ratios (OR) et les intervalles de confiance (IC à 95 %) ont été calculés pour chaque profession et industrie. Les résultats pour les hommes ont montré qu'en plus des risques élevés attendus chez les ouvriers de la fabrication de produits minéraux non métalliques et de transformation de l'amiante, les professions telles que plombiers, tôliers-chaudronniers, soudeurs, mouleurs de produits métalliques, noyauteurs et ébénistes étaient également à haut risque. Des risques élevés ont été observés dans les industries de construction navale et du BTP, mais aussi dans la fabrication de produits métalliques, l'industrie chimique et la construction d'équipements ferroviaires et aéronautiques. Les résultats chez les femmes montraient une augmentation du risque non significative dans plusieurs activités professionnelles. En conclusion, ce rapport permet une vision nouvelle de l'épidémiologie du mésothéliome, confirmant les risques connus et soulignant les risques existant dans des professions qui n'avaient pas été étudiées précédemment. Il contribue à améliorer la reconnaissance des victimes de l'amiante et à la prévention des professions toujours exposées.

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