0 avis
Partie 1. Prise en charge des travailleurs exposés à des actes de violence grave. Partie 2. Actes de violence grave : prise en charge des travailleurs.
Article
Publié dans : Objectif prévention, Canada, vol. 34, n° 2, 2011, pp. 30-31 ; vol. 34, n° 3, 2011, pp. 29-31, ill., bibliogr.
Au cours de leur carrière, des travailleurs risquent d'être exposés à des actes de violence grave. En raison de l'importance des séquelles possibles, de plus en plus de milieux de travail offrent une intervention qui se veut préventive des séquelles, et qui consiste en un débriefing psychologique proposé à toutes les personnes touchées directement ou indirectement par l'événement. A partir d'une analyse de 15 études, la première partie de cet article a évalué l'impact de ce débriefing dans la prévention des séquelles psychologiques à la suite d'un événement traumatique. Il ressort qu’il ne prévient pas l'état de stress post-traumatique de façon plus efficace que le simple passage du temps, n'accélère pas la récupération par les victimes, et ne prévient pas les symptômes reliés à d'autres problèmes psychologiques (dépression, anxiété, etc.). Paradoxalement, malgré son inefficacité, le débriefing psychologique est généralement apprécié par les travailleurs notamment parce qu’il leur permet de se sentir écouté par l’employeur. D’autres options d’intervention plus efficaces peuvent être envisagées. La deuxième partie de l'article présente une proposition de prise en charge psychologique et sociale des travailleurs à risque d'être exposés à des actes de violence grave. Cette prise en charge repose sur 3 niveaux de prévention : primaire (diminuer le risque d'exposition et préparer les travailleurs à y faire face), secondaire (réduire le risque de développer des troubles psychologiques ou psychiatriques), et tertiaire (diminuer le risque que ces troubles ne deviennent chroniques).