Biomarkers of manganese intoxication.


(Marqueurs biologiques de l’intoxication au manganèse).


Article

ZHENG W. | FU S.X. | DYDAK U. | COWAN D.M.

Publié dans : NeuroToxicology, Etats-Unis, vol. 32, n° 1, janvier 2011, pp. 1-8, bibliogr. (En anglais)

Le manganèse (Mn), lors de son absorption, est d’abord retenu dans les tissus et compartiments intracellulaires. Pour cette raison, la concentration sanguine en Mn ne reflète pas toujours exactement la concentration de Mn dans les tissus cibles, en particulier dans le cerveau. La différence entre les concentrations de Mn dans les tissus ou les éléments intracellulaires signifie que le Mn sanguin est un mauvais marqueur de l’exposition au Mn ou de sa toxicité dans de nombreuses conditions, et que d’autres marqueurs doivent être choisis. Pour comparer des groupes de travailleurs en activité, le Mn sanguin peut-être utile pour distinguer les sujets exposés des non exposés, bien que la grande variabilité des valeurs moyennes rende cette mesure peu sensible pour différencier un individu du reste de la population de l’étude. L’exposition au Mn est connue pour altérer l’homéostasie du fer (Fe). Le rapport Mn/Fe (MIR) dans le plasma ou les érythrocytes ne reflète pas seulement les concentrations stables de Mn ou de Fe chez les sujets testés, mais aussi une réponse biologique (homéostasie altérée du Fe) à l’exposition au Mn. Des études récentes menées chez l’homme ont confirmé la valeur potentielle de l’utilisation du MIR pour distinguer des sujets exposés au Mn. De plus, l’imagerie par résonance magnétique (IRM), combinée à une évaluation non invasive de l’acide gamma-aminobutyrique (GABA) par spectroscopie à résonance magnétique (MRS), apporte des preuves convaincantes de l’exposition au Mn, même sans symptômes cliniques d’intoxication. Pour les sujets exposés sur des longues périodes, à de faibles doses, ou pour ceux qui ont été exposés dans le passé mais ne le sont plus, ni le Mn sanguin, ni l’IRM n’apportent une distinction fiable entre exposition au Mn et intoxication. Alors que le MIR plasmatique ou érythrocytaire est vraisemblablement une mesure plus sensible, les valeurs-clés du MIR dans la population générale nécessitent d’être examinées et établies. Si l’on considère une importante accumulation de Mn dans l’os, développer des méthodes de spectroscopie par fluorescence aux rayons X ou neutronique peut permettre de créer un nouvel outil non invasif pour évaluer l’exposition au Mn et sa toxicité.

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