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Adaptation rate of 6-sulfatoxymelatonin and cognitive performance in offshore fleet shift workers : a field study.
(Taux d'adaptation de la 6-sulfatoxymélatonine et performance cognitive chez des travailleurs postés d'une flotte offshore : étude sur le terrain).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 83, n° 6, août 2010, pp. 607-615, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de déterminer si des salariés d’une flotte offshore s’adaptaient rapidement à un travail de nuit et restaient vigilants. Le délai total de phase, le taux d’adaptation de la 6-sulfatoxymélatonine (aMT6s) (métabolite urinaire de la mélatonine), la qualité objective et subjective du sommeil et la performance cognitive après 7 jours de travail postés de nuit (de 18h à 6h) ont été mesurés chez des salariés travaillant sur des navires hauturiers. Des échantillons urinaires ont été recueillis pendant les 7 jours afin de mesurer le délai total de phase et le taux d’adaptation de l’aMT6s. La qualité objective et subjective du sommeil a été enregistrée grâce à la tenue d’un agenda du sommeil et une actigraphie quotidienne. La performance cognitive, calculée à partir de la vigilance et du temps de réaction, a été mesurée par le système de test Vienna. L’exposition à la lumière a été mesurée quotidiennement dans la zone de travail du bateau. Le cycle de l’aMT6s variait significativement de 4,78 h (+/- 0,94) le 1er jour à 8,84 h (+/- 1,76 h) le 7e jour. Le taux d’adaptation était de 0,84 h par jour. La qualité subjective du sommeil indiquait des effets significatifs au cours du temps sur 4 variables, mais pas la qualité objective du sommeil. La vigilance et le temps de réaction augmentaient significativement entre le 1er et le 7e jour. L’intensité de l’exposition à la lumière variait entre 3 et 243 lux. Ces résultats indiquent que les salariés d’une flotte offshore sont capables de s’adapter aux contraintes d’un travail posté de 12 heures. Dans cette étude, l’adaptation était plus lente que dans d’autres activités de l’industrie offshore, ce qui est très probablement dû à une exposition moins importante à la lumière. La qualité subjective du sommeil s’améliorait, mais les résultats n’étaient pas concluants. Aucun effet significatif n’était observé concernant les mesures objectives. La performance cognitive augmentait significativement, ce qui était probablement provoqué par le nombre important d’heures de travail le 1er jour et par le fonctionnement du noyau suprachiasmatique (NSC), région cervicale contrôlant le rythme circadien. Les auteurs proposent des mesures pour accélérer l’adaptation des salariés à leurs horaires de travail, comme une exposition plus importante à la lumière. De futures études sont nécessaires pour définir d’autres mesures.