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Presence of tungsten-containing fibers in tungsten refining and manufacturing processes.
(Présence de fibres contenant du tungstène dans des procédés de raffinage et de fabrication de produits de tungstène).
Article
Publié dans : Annals of Occupational Hygiene, Royaume-Uni, vol. 53, n° 3, avril 2009, pp. 215-224, ill., bibliogr. (En anglais)
Cet article décrit les méthodes et les résultats d’une recherche menée par le NIOSH, afin d’identifier quels sont, parmi 18 processus intervenant dans la production de poudre de tungstène, ceux qui peuvent conduire à une exposition professionnelle à des fibres. Une étude a donc été réalisée dans 3 usines, où 69 échantillons d’air ont été collectés et analysés en utilisant les méthodes du NIOSH d’échantillonnage et de comptage. 7 prélèvements individuels d'air et 62 prélèvements dans l'air des lieux de travail ont été effectués. Les fibres contenant du tungstène ont été caractérisées par leurs dimensions, leur composition et leur concentration. Des fibres d’une longueur et d’un diamètre supérieurs à 0,5 µm et 0,01 µm, respectivement, et d’un aspect-ratio supérieur ou égal à 3:1 ont été trouvées dans 35 des 69 échantillons d’air ; globalement, elles avaient une longueur moyenne géométrique de 3 µm et un diamètre moyen de 0,3 µm, leurs dimensions ne différant pas significativement selon les processus. 97 % des fibres identifiées dans l’air se retrouvaient dans la fraction thoracique. Les fibres en suspension dans l’air avant le processus de carburisation étaient constituées principalement de tungstène et d’oxygène (des oxydes de tungstène (WOx) étant formés comme produits intermédiaires), avec quelques autres éléments détectés à l’état de traces. Les concentrations en fibres allaient de 0,00054 à 0,085 fibres/cm3, ce qui est inférieur aux limites d’exposition professionnelle (OELs) recommandées pour les travailleurs de l’industrie productrice de fibres, mais ces limites ne sont peut-être pas applicables aux fibres contenant du tungstène. Les processus réalisés à haute température (tels que la calcination), génèrent les concentrations les plus élevées en fibres dans l’air, ce qui était attendu. Des études supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats.