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Associations between two job stress models and measures of salivary cortisol.
(Associations entre deux modèles de stress au travail et les mesures du cortisol salivaire).
Article
Publié dans : International Archives of Occupational and Environmental Health, RFA, vol. 82, n° 9, octobre 2009, pp. 1141-1150, ill., bibliogr. (En anglais)
L’objectif de cet article était d’étudier l'association entre deux modèles de stress au travail, et le taux de cortisol salivaire chez des opérateurs hommes et femmes de centres d’appel téléphonique. L’étude a été menée chez 104 volontaires travaillant dans un centre d’appel. Sept prélèvements de cortisol ont été effectués par jour, durant 2 jours de travail et durant un jour du week-end. Les employés ont complété deux questionnaires pour évaluer les risques psychosociaux au travail : le questionnaire de Karasek qui permet d’apprécier la latitude décisionnelle et la demande psychologique, et le questionnaire de Siegrist sur le déséquilibre effort-récompense. Les associations entre la perception de la charge de travail et les taux de cortisol salivaire ont été analysées, après ajustement des facteurs de confusion potentiels (sexe, âge, niveau scolaire, état marital, heure du réveil, durée et qualité du sommeil, horaire de travail, jour de la semaine, respect de la procédure d'échantillonnage). Les résultats ont montré que le taux de cortisol au réveil était associé positivement au niveau de stress évalué par le questionnaire de Karasek (niveau de stress élevé vs niveau de stress faible : 1,4 [2,4-0,3] nmol / l). En revanche, les personnes ayant un score plus élevé dans le questionnaire de déséquilibre effort-récompense au travail avaient un taux bas de cortisol au réveil (fort déséquilibre vs faible déséquilibre : -0,7 [ -1,3 à -0,2] nmol / l) et une faible sécrétion diurne de cortisol (-9,2 [-17,7 à -0,7] nmol / l). Le sexe, le jour de semaine et le respect de la procédure d’échantillonnage influencent de façon significative l'excrétion du cortisol au réveil. En conclusion, ces résultats suggèrent que les deux modèles de stress au travail affectent différemment la production de cortisol salivaire et que la combinaison des données provenant des deux modèles permettra une meilleure compréhension des corrélats psychobiologiques de l'environnement psychosocial au travail.