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Emploi atypique et troubles dépressifs en France à partir de l’Enquête décennale santé 2003.
Article
Publié dans : Bulletin épidémiologique hebdomadaire, n° 7, 23 février 2010, pp. 57-60, ill., bibliogr.
Le but de cette étude était de décrire les liens entre emploi atypique et troubles dépressifs en France à partir des données de l’Enquête décennale santé 2003. Les données étudiées concernent 11 895 actifs au travail. Les symptômes dépressifs ont été mesurés par l’échelle CES-D (Center for Epidemiological Study-Depression Scale). L’emploi atypique a été décrit par le statut d’emploi (contrat à durée limitée ou indéterminée, à son compte) et par l’expérience du temps partiel au cours de la vie professionnelle, en distinguant les temps partiels subis ou choisis. Les résultats ont montré que les femmes occupent plus souvent un emploi atypique que les hommes, en termes de contrat à durée limitée et de temps partiel. Pour les deux sexes, le temps partiel subi est associé à une fréquence accrue de symptômes dépressifs, alors que ce n’est pas le cas pour le temps partiel choisi. Par ailleurs, le fait d’être en contrat à durée limitée est associé à la symptomatologie dépressive chez les femmes. Cette étude montre des liens entre les emplois atypiques et la symptomatologie dépressive. Elle souligne par ailleurs l’intérêt de distinguer le temps partiel subi et le temps partiel choisi. L’interprétation de ces résultats est cependant limitée par le caractère transversal de l’enquête.