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Difficultés rencontrées lors de la survenue d'un cas d'infection invasive à méningocoque liée à une souche rare au sein d'une collectivité provisoire.
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Publié dans : Médecine et armées, vol. 37, n° 1, février 2009, pp. 87-92, ill., bibliogr.
Les infections invasives à méningocoques sont des urgences individuelles, mais aussi collectives. En France, ces infections sont estimées à environ 800 cas par an. Dans les armées, le nombre de méningococcies a spectaculairement chuté depuis 1992, date d'introduction de la vaccination antiméningococcique A et C systématique. Cependant les cas d'infections à méningocoque B sont toujours possibles, le vaccin utilisé actuellement dans les armées ne protégeant que des formes A, C, Y et W135. Un cas d'infection invasive survenu en août 2006 au Centre médical inter-unité de Mourmelon-le-Grand a permis de mettre en évidence les difficultés de prise en charge rencontrées par les médecins d'unité. Cet article rapporte l'investigation autour de ce cas, rendue complexe par la participation du patient à une session de formation regroupant 97 personnes dans les 10 jours précédant l'épisode infectieux et par une erreur d'identification initiale du sérogroupe. Seule une méthode d'amplification génique a permis de confirmer le diagnostic de Neisseria meningitidis groupe B et d'adapter la stratégie vaccinale. Ces méthodes de biologie moléculaire sont performantes, parfois utiles au diagnostic, faisant partie intégrante des nouveaux critères de déclaration d'infection invasive à méningocoque.