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Affections pleuropulmonaires bénignes liées à l'amiante.
Article
Publié dans : Revue des maladies respiratoires, vol. 24, n° 10, décembre 2007, pp. 1299-1313, ill., bibliogr.
Parmi les affections non malignes liées aux expositions à l'amiante, les plaques pleurales pariétales sont de loin les plus fréquentes. Les pleurésies bénignes, et les épaississements pleuraux diffus qui impliquent la plèvre viscérale sont beaucoup plus rares, de même que l'asbestose, dans les populations aujourd'hui dépistées. Une grande rigueur diagnostique est nécessaire, non pas en raison des conséquences thérapeutiques, inexistantes pour ces affections, mais dans une perspective de clarté et d'équité, notamment pour les indemnisations de ces affections. L'examen tomodensitométrique thoracique est l'outil de choix pour assurer un diagnostic précis de ces lésions. Cependant, il révèle souvent des anomalies pleurales ou pulmonaires discrètes dont l'interprétation est difficile en l'absence de référence tomodensitométrique établie en populations certifiées non exposées. Par ailleurs, la reproductibilité de l'interprétation est médiocre devant des anomalies mineures, peu caractéristiques. Il importe de réfléchir à une standardisation de l'exécution et de l'interprétation des examens d'imagerie, de rechercher une caractérisation consensuelle des anomalies justifiant une indemnisation, et d'apporter aux patients concernés l'écoute et l'accompagnement que justifie leur inquiétude si souvent exprimée.