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Pleural plaques and risk of lung cancer in workers formerly occupationally exposed to asbestos : extension of follow-up.
(Plaques pleurales et risque de cancer du poumon chez des travailleurs anciennement exposés professionnellement à l'amiante : extension du suivi).
Article
Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.79 n°10, octobre 2022, pp.706-712, ill., bibliogr.
L'exposition professionnelle à l'amiante est associée aux plaques pleurales (PP), une maladie bénigne souvent considérée comme un marqueur d'une exposition passée à l'amiante. L'exposition est aussi associée au cancer du poumon. L'association entre ces deux maladies n'ayant pas été formellement prouvée, le but de cette étude était d'évaluer cette association dans la cohorte des maladies liées à l'amiante (ARDCO). L'ARDCO est une cohorte multicentrique française incluant des travailleurs anciennement exposés professionnellement à l'amiante entre 2003 et 2005. Un scanner a été réalisé pour diagnostiquer les PP et le cancer du poumon (incidence et mortalité) a été suivi grâce aux données de l'assurance maladie et aux certificats de décès. Des modèles de Cox ont été utilisés pour estimer l'association entre les PP et le cancer du poumon en ajustant l'exposition professionnelle à l'amiante (représentée par l'indice d'exposition cumulée, le temps depuis la première exposition et le temps depuis la dernière exposition) et le statut tabagique. Un total de 176 cas (sur 5 050 sujets) et 88 décès (sur 4 938 sujets) dus au cancer du poumon ont été enregistrés. Le statut tabagique a été identifié comme un modificateur d'effet. L'incidence du cancer du poumon et la mortalité étaient significativement associées aux PP uniquement chez les non-fumeurs. En conclusion, l'étude ARDCO a été la première à étudier cette association en considérant une exposition égale à l'amiante, et plus spécifiquement, cette étude est la première à tester le tabagisme comme modificateur d'effet. Aussi, la comparaison avec la littérature scientifique est difficile. Les résultats semblent consolider l'hypothèse selon laquelle les PP pourraient être un facteur de risque indépendant de cancer du poumon, mais ils doivent être interprétés avec prudence.
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