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Dermatite professionnelle aux (méth)acrylates en milieu dentaire.
Article
Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 67, n° 6, décembre 2006, pp. 858-867, ill., bibliogr.
Cet article présente et discute le cas d'un homme de 55 ans qui exerce la profession d'assistant-dentaire depuis 1978 (salarié). Dans ses antécédents médicaux, en dehors d'une HTA et d'une hypercholestérolémie, on ne note ni allergie, ni atopie. Son histoire dermatologique débute en janvier 2004 par l'apparition progressive d'une dermatite érythémato-squameuse des mains et de la face interne des doigts, rythmée par l'activité professionnelle. Il consulte en pathologie professionnelle en mars 2005. L'examen clinique objective une pulpite érythémato-squameuse fissuraire et douloureuse avec onycholyse, associée à des paresthésies de tous les doigts, invalidante dans la pratique professionnelle quotidienne, témoignant de l'inefficacité du port des gants en nitrile et des dermocorticoïdes. Au terme de la consultation, le diagnostic de dermatite de contact allergique professionnelle aux (méth)acrylates et résine époxy est retenu, et deux certificats médicaux initiaux de déclaration de maladie professionnelle au titre des tableaux 65 et 51 du régime général de Sécurité sociale sont rédigés et remis au patient. Il est conseillé au patient, qui souhaite poursuivre son activité professionnelle, le port de gants en nitrile et l'éviction totale de tout contact cutané avec les (méth)acrylates. A partir de ce cas, cet article présente les (méth)acrylates, les pathologies professionnelles qu'ils induisent, leur réparation et la prévention de la dermatite allergique de contact.