Genou et travail.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles et de l'environnement, vol. 67, n° 3, juin 2006, pp. 522-530, ill., bibliogr.
Cet article rapporte le cas d'un homme de 51 ans, maçon carreleur depuis l'âge de 16 ans, qui a exercé dans diverses entreprises du bâtiment avec, en particulier, la mise en place de charpentes et la pose de carrelages et de faïences au sol et aux murs, et qui se plaint de gonalgies bilatérales depuis 1989. Depuis 1999, il travaille dans la même société. La description précise des tâches qu'il effectue individualise deux postures particulièrement contraignantes : le travail à genoux (il ne porte des genouillères que depuis deux ans) et le travail en position accroupie pour la pose des carreaux au sol ou en bas de mur et pour se déplacer dans les combles lors de la restauration des charpentes ou le remplacement des tuiles ; cette position accroupie s'accompagne alors de mouvements de rotation du tronc et donc d'efforts transmis aux articulations des genoux. Cet homme présente deux affections reconnaissables en maladie professionnelle indemnisable (MPI) qui se sont succédées dans le temps : un hygroma du genou droit a été diagnostiqué en 1989 et est guéri depuis avec simplement un épaississement prérotulien pouvant évoquer des séquelles, et une atteinte méniscale droite, affection décrite dans le tableau n° 79 du régime général intitulé lésions chroniques du ménisque (TRG 79) diagnostiquée en 2003. A partir de cette observation, l'article détaille la définition des troubles musculosquelettiques, leurs facteurs étiologiques (biomécaniques, organisationnels ou psychosociaux, individuels), les atteintes pathologiques, la réparation, les pathologies du genou reconnaissables en maladie professionnelle (syndrome de compression du nerf sciatique poplité externe, hygroma du genou, tendinite sous-quadricipitale ou rotulienne, tendinite de la patte d'oie, lésions chroniques du ménisque), la prévention.