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Do factors in the psychosocial work environment mediate the effect of socioeconomic position on the risk of myocardial infarction ? Study from the Copenhagen Centre for Prospective Population Studies.
(Les facteurs d'environnement psychosocial de travail servent-ils de médiateur de l'effet de position socioéconomique sur le risque d'infarctus du myocarde ? Etude du Centre des études prospectives de population de Copenhague).
Article
Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, Royaume-Uni, vol. 61, n° 11, novembre 2004, pp. 886-892, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de rechercher si l'effet de la position socioéconomique sur le risque d'infarctus du myocarde (IM) était médié par l'exposition différentielle ou la susceptibilité différentielle d'environnement psychosocial de travail. Les données utilisées étaient celles de 3 études de population prospectives conduites à Copenhague. Un total de 16 214 employés dont 44 % de femmes, âgés de 20 à 75 ans, ayant subi un examen initial entre 1974 et 1992 ont été suivis jusqu'en 1996, pour cause d'incident cardiovasculaire (hospitalisation ou décès). L'information sur les catégories socio-professionnelles était issue des registres. Les expositions psychosociales de travail étaient mesurées de façon indirecte au moyen d'une matrice emploi-exposition basée sur l'étude de cohorte danoise sur l'environnement de travail de 1990. Au cours du suivi, 731 sujets avaient été diagnostiqués pour un IM : 610 hommes et 121 femmes (35 létaux). Les risques suivant la catégorie socio-professionnelle ont montré un effet progressif avec un ratio de risque (RR) de 1,57 (IC 95 % : 1,23-2,03) pour les travailleurs non qualifiés en comparaison aux cadres supérieurs. Malgré une association forte et progressive de risque d'IM associé au pouvoir de décision et l'utilisation des compétences ("skill discretion"), seul l'utilisation des compétences était un paramètre qui servait de médiateur à l'effet de la position socio-économique. Le RR pour les travailleurs non qualifiés était réduit à 1,47 (0,93-2,31) après ajustement sur le pouvoir de décision et sur d'autres facteurs de risque cardio-vasculaires, et à 1,07 (0,72-1,60) après ajustement sur l'utilisation des compétences et les facteurs de risque cardio-vasculaires. Il n'a pas été trouvé de signe de synergie.