Allergie professionnelle aux petits rongeurs chez les personnels de laboratoire : à propos d'un cas d'asthme aux allergènes de rat et de souris.


Article

FRANCUZ B. | PONVERT C. | CHOUDAT D.

Publié dans : Revue française d'allergologie et d'immunologie clinique, vol. 44, n° 5, septembre 2004, pp. 476-482, ill., bibliogr.

L'allergie professionnelle aux animaux de laboratoire, rats et souris notamment, est loin d'être exceptionnelle. Les symptômes les plus courants sont l'urticaire, la rhinite et la conjonctivite, mais l'évolution vers un asthme est fréquente chez les patients soumis à une exposition durable. Les principaux facteurs de risque sont une atopie personnelle, une hyperréactivité bronchique préexistante, et une exposition forte et durable ; cependant, ces critères sont peu sensibles, et ne permettent pas un dépistage fiable des sujets à risque à l'embauche. Le diagnostic d'asthme allergique aux animaux de laboratoire repose sur la mise en évidence d'une relation entre la survenue des symptômes et l'exposition professionnelle, et sur la positivité du bilan allergologique et pneumologique. Des mesures simples de réduction de l'exposition allergénique, à la fois collectives et personnelles, sont souvent suffisantes dans les formes mineures et modérées. Toutefois, dans les formes sévères, une éviction complète, associée à un traitement médicamenteux adapté, est souvent nécessaire. Enfin, la déclaration d'un asthme professionnel aux animaux de laboratoire, bien que possible et souhaitable, n'est pas obligatoire en France. Elle doit être effectuée par le patient lui-même ; mais celui-ci craint souvent que cette déclaration ne l'oblige à changer de poste de travail, ce qui est susceptible de nuire à sa carrière.

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