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Predicting the two-year course of unexplained fatigue and the onset of long-term sickness absence in fatigued employees : results form the Masstricht cohort study.
(Prédire l'évolution sur deux ans d'une fatigue inexpliquée et la survenue d'arrêts de travail pour longue maladie chez des employés fatigués : résultats de l'étude de cohorte de Maastricht).
Article
Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Medicine, Etats-Unis, vol. 46, n° 10, octobre 2004, pp. 1041-1047, ill., bibliogr. (En anglais)
A cause des conséquences graves d'une fatigue inexpliquée, il est important d'identifier les facteurs qui déterminent le pronostic d'une telle fatigue et la survenue d'un absentéisme de longue durée chez des employés fatigués. Des analyses ont été faites, sur la base de l'étude de cohorte de Maastricht menée dans une population de plus de 12 000 employés. Des employés présentant une fatigue importante et n'étant pas en arrêt maladie (n = 2 108) ont été sélectionnés au début de l'étude et revus à 6 reprises pendant une durée de 2 ans. Les prévalences ponctuelles de fatigue sévère (de 59 à 63 %) et d'absentéisme de longue durée (de 1,8 à 3,1 %) chez les participants sont demeurées stables sur 2 ans. Des taux faibles de sévérité de la fatigue, d'épuisement professionnel et d'anxiété, l'absence de conflits avec les collègues, et une bonne santé perçue au départ étaient des éléments prédictifs d'une bonne récupération dans les analyses de survie. L'avance en âge, une faible autonomie, le sexe féminin, le travail de nuit, le fait de se sentir physiquement fatigué, et des antécédents d'absentéisme étaient des éléments prédictifs d'absentéisme de longue durée. L'évolution d'une fatigue inexpliquée chez des employés est caractérisée par des périodes de rémission et de rechute alors que le risque absolut d'absentéisme de longue durée est faible. Etant donné le large éventail d'éléments prédictifs observés, il semble que la fatigue et l'absentéisme de longue durée combinent différents processus sous-jacents. Les résultats de cette étude soulignent le fait que la prévention et la prise en charge de la fatigue devraient cibler la perception de la santé et le bien-être émotionnel.