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Evaluation des troubles du sommeil et de la vigilance dans une une population de salariés de PME de l'Ile-de-France.
Article
Publié dans : Cahiers de médecine interprofessionnelle, vol. 44, n° 2, 2004, pp. 157-179, ill., bibliogr.
Les objectifs de cette étude étaient d'évaluer la prévalence des troubles du sommeil et de la vigilance dans une population de salariés et de rechercher la présence d'associations entre ces troubles et les conditions de travail. Une enquête par questionnaire anonyme standardisé a été menée auprès des salariés tirés au sort pendant la période du 16-9-2002 au 15-11-2002. Pour l'insomnie, les critères définis dans le DSM IV avaient été retenus. Un score a été calculé avec l'échelle de vigilance d'Epworth. Pour l'analyse statistique, le test du Khi-2 a été utilisé pour l'analyse univariée avec un seuil de significativité de 5 %. Les régressions logistiques ont été effectuées selon la méthode pas à pas descendante. Les résultats ont montré que l'insomnie, associée à l'une au moins des conséquences diurnes suivantes : sensation de fatigue, manque d'entrain, troubles de la concentration, sensation de manque de sommeil, irritabilité, concernait 1 410 salariés (32,2 %). Les facteurs professionnels qui paraissaient favoriser cette insomnie étaient : avoir un travail très fatigant physiquement (Risque relatif (RR) = 2,25), un travail très stressant (RR = 2,20), un travail monotone (RR = 1,65), et en environnement bruyant (RR = 1,22). Dans l'échantillon global, le pourcentage de salariés présentant un score d'Epworth supérieur à 10, indicateur d'une altération de la vigilance, était de 16,1 %. Avoir eu un problème au travail lié à la somnolence concernait 221 salariés (5,1 %). Les facteurs qui paraissaient favoriser un score d'Epworth supérieur à 10 étaient : le ronflement fréquent (RR = 1,91), et la présence d'une insomnie (RR = 2,40).