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Les pathologies asbestosiques non tumorales.
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Publié dans : Revue des maladies respiratoires, vol. 15, n° 4, septembre 1998, pp. 479-487, bibliogr.
La pathologie asbestosique non tumorale est dominée en fréquence par les plaques pleurales. Cette forme de fibrose circonscrite du feuillet pleural pariétal est généralement asymptomatique et son potentiel évolutif est faible. Plus rare, la fibrose pleurale diffuse résulte d'une atteinte initiale de la plèvre viscérale avec secondairement symphyse des deux feuillets pleuraux. Elle succède habituellement à un épanchement pleural spontanément résolutif. Son retentissement fonctionnel est parfois important. La généralisation de la pratique des examens tomodensitométriques dans le cadre du bilan des pathologies asbestosiques a révélé l'association fréquente de cette fibrose pleurale diffuse à une forme particulière de collapsus pulmonaire périphérique dénommée atélectasie par enroulement. Enfin, toujours dans le chapitre des fibroses, on observe très occasionnellement des atteintes fibreuses du péricarde, exceptionnellement responsables de péricardites constrictives. L'asbestose, ou fibrose pulmonaire induite par l'inhalation d'amiante, est devenue rare du fait de l'amélioration des conditions de travail dans l'industrie de l'amiante. Son développement résulte d'expositions importantes. La fréquence du cancer bronchopulmonaire est accrue lorsqu'existe une asbestose, sans qu'il soit encore possible de dire si les deux affections sont indépendantes et seulement conditionnées chacune par l'exposition asbestosique, ou s'il s'agit de deux étapes indissociables d'un même processus physiopathologique.
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