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Paradoxes de la sécurité des grands systèmes à risques. Le cas de l'aéronautique.
Article
Publié dans : Performances humaines et techniques, n° 78, septembre-octobre 1995, pp. 45-54, ill., bibliogr.
La sécurité des grands systèmes à risques (nucléaire, aéronautique, etc.) n'a jamais été aussi bonne. Cette situation génère toutefois de nombreux paradoxes : le niveau de sécurité atteint ne s'améliore plus, malgré de considérables progrès humains et techniques accomplis en 20 ans. Les méthodes sécuritaires traditionnelles semblent aujourd'hui dépassées aux confins de la sécurité absolue. Pourtant, ce sont elles qui continuent à bénéficier du plus gros support financier et, pire, à optimiser la performance en réduisant la cohérence générale du système par une série d'améliorations locales incompatibles entres elles. Elles rendent les systèmes vulnérables aux grandes catastrophes, en limitant les mécanismes de coopération des acteurs de ces systèmes. Il convient alors de discuter des possibilités de véritables changements.