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Réflexions sur les limites entre prise en charge de la sécurité et prise de risque.
Article
Publié dans : Sécurité, vol. 2, no 15, août-septembre 1994, pp. 23-24, ill., bibliogr.
L'expression "prendre un risque" évoque pour le sens commun une multitude de situations quotidiennes. La notion même de risque recouvre, en effet, diverses représentations (positives ou négatives) selon, notamment, le contexte et la personnalité de l'individu (goût ou, a contrario, peur du risque). Ces différences d'appréciation se retrouvent naturellement quand il s'agit d'établir une typologie des comportements qualifiés soit de "sûrs", soit de "prise de risque". Le plus souvent, l'observateur adopte un point de vue normatif, plus ou moins strict, qu'il considère comme une référence permettant alors de définir le risque "objectif" et par comparaison la prise de risque. D'une façon générale, on constate que l'observateur recommande toujours aux exécutants plus de précautions qu'il n'en prendrait lui-même en pareilles circonstances. Concernant le point de vue du sujet, le risque "subjectif" varie en fonction de ses caractéristiques individuelles (âge, qualification, expérience professionnelle, etc.) et sociales (appartenance à un groupe, taille du groupe, etc.). Ainsi, compte tenu de la différence des points de vue, on pressent aisément la diversité des réponses possibles sur les limites entre prise en charge de la sécurité et prise de risque.