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Multi-expositions professionnelles à des nuisances ayant un effet sur le système cardiovasculaire chez les salariés en 2016-2017 en France à partir de l’enquête Sumer.
Etude et rapport
Edition : Saint-Maurice, Santé publique France, février 2024, 32 p., ill., bibliogr.
Depuis quelques années, les maladies cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) occupent en France la deuxième place des causes de mortalité, après les tumeurs, grâce à une baisse continue des décès liée à une meilleure prévention et prise en charge. Toutefois, chez les femmes, ces maladies restent la première cause de mortalité. Les facteurs professionnels augmentant le risque cardiovasculaire sont souvent étudiés isolément, alors que les expositions sont multiples. Mieux comprendre ces multi-expositions est essentiel pour évaluer les risques professionnels et améliorer la prévention en santé au travail. Le but de cette étude, basée sur l’enquête Sumer 2016-2017, était de décrire la multi-exposition des salariés français à diverses nuisances (chimiques, physiques, psychosociales) ayant un impact sur le système cardiovasculaire. Des indicateurs quantitatifs et qualitatifs ont été établis selon les secteurs d’activité et les professions. L’étude a également examiné l’exposition à des nuisances susceptibles d’amplifier les effets cardiovasculaires, ainsi que la situation de deux groupes vulnérables : les femmes en âge de procréer et les salariés de 55 ans et plus. Les résultats montrent qu’en France, 6,8 % des salariés (environ 1,7 million de personnes, dont 1,5 million d’hommes et 150 000 femmes) ont été exposés, lors de la semaine précédant l’enquête, à au moins une nuisance chimique, au bruit et à une contrainte psychosociale ayant un effet cardiovasculaire. Pour la grande majorité d’entre eux (84,6 %), cette multi-exposition est aggravée par au moins une exposition supplémentaire : froid ou chaleur, manutention de charges lourdes, ou travail impliquant une posture forcée. En conclusion, la prévention des maladies cardiovasculaires en milieu professionnel est un enjeu majeur de santé publique, en particulier pour les ouvriers de moins de 45 ans dans l’industrie et la construction, les femmes en âge de procréer et les seniors, qui sont particulièrement à risque.
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