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What do medical students, residents and graduated physicians think about occupational physicians ? A cross-national survey on stereotypes.
(Que pensent les étudiants en médecine, les internes et les médecins diplômés au sujet des médecins du travail ? Une enquête transnationale sur les stéréotypes).
Article
Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.81 n°12, décembre 2024, pp.628-631, ill., bibliogr.
Cette étude vise à explorer les stéréotypes associés aux médecins du travail (MT) parmi les étudiants en médecine, les internes et les médecins diplômés en France, dans un contexte de déclin démographique de cette spécialité. A travers une enquête anonyme diffusée en ligne en mars et avril 2021, 268 étudiants (dont 107 externes et 161 internes) et 136 médecins diplômés ont été invités à associer quatre mots à la profession de MT. L’analyse lexicale a permis de regrouper les réponses en quatre classes : les compétences du MT, la pratique quotidienne, les qualités du métier et, surtout, les stéréotypes négatifs, cette dernière catégorie représentant la part la plus importante (38,7 %). Les mots les plus fréquemment cités étaient liés à des perceptions négatives telles qu’un travail administratif, inintéressant, inutile ou « pas un vrai médecin ». Toutefois, près de 20 % des mots relevaient d’une image positive, évoquant un métier varié, intéressant ou indispensable. Les résultats suggèrent que l’image du MT est fortement influencée par une méconnaissance de ses compétences et de son rôle, conduisant parfois à du mépris et à un manque de collaboration interdisciplinaire, au détriment des patients. L’étude souligne que la formation en médecine du travail, bien que plus présente qu’auparavant, intervient tardivement dans le cursus et que peu d’étudiants bénéficient d’une expérience pratique dans ce domaine. Les auteurs recommandent d’améliorer la communication et l’enseignement autour de la médecine du travail dès le début des études médicales, notamment par des stages obligatoires, afin de lutter contre les préjugés et de renforcer l’attractivité de la spécialité, essentielle à la santé publique et à la prévention des risques professionnels.
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