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Evaluation de l’impact de la coexposition sur les biomarqueurs d’exposition aux pesticides pyréthrinoïdes chez les travailleurs agricoles.
Etude et rapport | R-1184-fr
Edition : Montréal (Canada), Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), 2023, 115 p., ill., bibliogr.
Cette recherche vise à évaluer l’impact de la coexposition sur les niveaux de biomarqueurs d’exposition aux pesticides pyréthrinoïdes chez les travailleurs agricoles. Le pyréthrinoïde lambda-cyhalothrine (LCT) et le fongicide captane ont été utilisés comme pesticides sentinelles, puisqu’ils sont largement employés en culture agricole. Dans le volet 1, les profils temporels individuels des biomarqueurs d'exposition à la lambda-cyhalothrine ont été comparés chez des opérateurs après un épisode de pulvérisation de la lambda-cyhalothrine seule ou en combinaison avec le captane dans des champs de fraises. Dans le volet 2, une étude transversale de l’impact de la coexposition par rapport à d’autres facteurs sur la mesure de biomarqueurs chez des travailleurs a été réalisée. Ce volet a impliqué un échantillonnage chez un plus grand nombre de travailleurs, par rapport au volet 1, mais a reposé sur moins de mesures biologiques par travailleur. Dans le volet 3, un modèle toxicocinétique spécifique à la lambda-cyhalothrine a été utilisé pour simuler les données cinétiques de biomarqueurs chez les travailleurs exposés au pesticide seul et en coexposition. En somme, l’ensemble des trois volets a fait ressortir l’absence d’impact de la coexposition sur les concentrations de biomarqueurs d’exposition, aux niveaux d’exposition observés chez les travailleurs à l’étude dans la culture de la fraise. L’étude a aussi confirmé des données précédentes qui suggéraient que les applicateurs étaient plus exposés que les travailleurs affectés à des tâches dans les champs comme le désherbage et la cueillette. Certains applicateurs étaient aussi plus exposés que la population générale et avaient des niveaux qui avaient une probabilité de dépasser la valeur limite d’exposition AOEL prescrite par l’EFSA. Cependant, les autres travailleurs affectés au désherbage et à la cueillette avaient peu de probabilité de dépasser cette valeur.
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