0 avis
Lung cancer mortality in the European cohort of titanium dioxide workers : a reanalysis of the exposure–response relationship.
(Mortalité par cancer du poumon dans la cohorte européenne des travailleurs du dioxyde de titane : une nouvelle analyse de la relation exposition-réponse).
Article
Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.79 n°9, septembre 2022, pp.637-640, complément 7 p., ill., bibliogr.
De précédentes études ont apporté des preuves convaincantes de la cancérogénicité potentielle du dioxyde de titane (TiO2) pour les êtres humains, mais des limites ont été identifiées, parmi lesquelles l'effet du travailleur survivant en bonne santé (ETSBS). Les auteurs ont étudié ce biais dans une étude groupée de quatre cohortes de travailleurs du TiO2. Ils ont ré-analysé les données sur l'exposition à la poussière respirable de TiO2 et la mortalité par cancer du poumon chez 7 341 travailleurs masculins employés dans la production de TiO2 en Finlande, en France, au Royaume-Uni et en Italie en utilisant la formule g paramétrique et en considérant trois interventions hypothétiques : fixer les expositions annuelles à 2,4 (valeur limite d'exposition professionnelle américaine), 0,3 (valeur allemande) et 0 mg/m3 pendant 25 et 35 ans. L’ETSBS a été mis en évidence. En en tenant compte, une association positive entre l'exposition cumulée décalée au TiO2 et la mortalité par cancer pulmonaire a été observée. Le nombre estimé de décès par cancer du poumon dans chaque groupe d'âge a diminué pour des niveaux d'intervention de plus en plus stricts. A l'âge de 70 ans, le nombre estimé de décès par cancer du poumon attendus dans la cohorte après 35 ans d'exposition était de 293 pour une exposition fixée à 2,4 mg/m3, 235 pour une exposition fixée à 0,3 mg/m3 et 211 pour une exposition fixée à 0 mg/m3. En conclusion, cette analyse montre que l’ETSBS peut cacher une relation exposition-réponse. Elle montre également que les données épidémiologiques sur le TiO2 pourraient démontrer une relation exposition-effet si elles sont analysées de manière appropriée. D'autres études épidémiologiques et des ré-analyses des études de cohorte existantes sont nécessaires pour corroborer la cancérogénicité du TiO2 chez l'homme. Ces preuves humaines, combinées aux preuves animales, renforcent les preuves de la cancérogénicité du TiO2.
Autres articles du numéro «Occupational and Environmental Medicine»