Les déterminants de la détresse psychologique élevée liée au travail : résultats de l'Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015.


Brochure | Numéro 3246

SASSINE M.P. (Ed) | TISSOT F. | JAUVIN N. | VEZINA M.

Edition : Québec (Canada), Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), septembre 2022, 70 p., ill., bibliogr.


Ce portrait de santé porte sur la détresse psychologique au travail, un enjeu préoccupant en santé publique. Il est basé sur les données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP) 2014-2015. Cette édition de l’enquête s’est enrichie d’une nouvelle question mesurant la perception des répondants quant au lien entre leur état de détresse psychologique et leur travail. Une analyse différenciée selon le sexe a été privilégiée en raison des réalités différentes que vivent les hommes et les femmes sur le marché du travail. Les analyses font ressortir les résultats suivants : plus d’une personne sur quatre en emploi (28 %) présente un niveau élevé de détresse psychologique, qu’elle soit associée au travail ou non (32 % chez les femmes et 24 % chez les hommes). 58 % des travailleurs femmes et 65 % des travailleurs hommes ayant une détresse psychologique élevée associent leurs symptômes à leur travail. L’ampleur de la détresse psychologique élevée liée au travail est donc beaucoup plus importante que la détresse psychologique élevée non liée au travail. L’étude met en évidence des associations importantes entre la détresse psychologique élevée liée au travail et les risques psychosociaux (RPS) suivants : un niveau élevé d’exigences psychologiques, un niveau faible de reconnaissance au travail et le fait d’être régulièrement l’objet de harcèlement psychologique au travail. Les travailleurs exposés à un cumul de trois RPS ou plus ont une probabilité sept fois plus élevée d’être touchés par un niveau élevé de détresse psychologique liée au travail par rapport à ceux non exposés aux RPS de l’étude. Les personnes salariées se situant au bas de l’échelle hiérarchique, notamment les travailleurs appartenant à la catégorie professionnelle « personnels et ouvriers non qualifiés et manœuvres », apparaissent comme étant les plus touchées par une exposition à un cumul de trois RPS ou plus.

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