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Evaluation de la fatigue auditive chez des sujets exposés à de la musique amplifiée : recherche d’indicateurs d’exposition pertinents. Thèse présentée à l'Université de Lorraine, école BioSE (Biologie-Santé-Environnement).
Etude et rapport
Edition : Nancy, Université de Lorraine, juin 2022
L'objectif de cette thèse était d'améliorer la prévention des troubles auditifs chez des professionnels du secteur de la musique, en identifiant les paramètres d’exposition ainsi que les facteurs individuels qui peuvent influencer la fatigue auditive. La fatigue a été quantifiée par les variations de performances auditives au cours d’une journée de travail en mesurant les seuils auditifs par audiométrie tonale et les seuils de déclenchement du réflexe acoustique par ECHOSCAN®. Deux groupes ont été constitués : un groupe de 55 volontaires exposés à de la musique amplifiée (exposition moyenne 87 dB(A)), essentiellement composé de techniciens son, lumière ou plateau, et un groupe témoin de 35 volontaires non exposés à des niveaux sonores élevés (exposition moyenne 66,5 dB(A)). Les expositions sonores de tous ces volontaires ont été mesurées par exposimétrie. Les mesures confirment que les expositions sonores sont élevées pour les professionnels qui travaillent dans l’espace de diffusion, qu'ils soient techniciens, chargés de la sécurité ou de missions de service. Le risque auditif est donc patent pour tous les salariés présents dans l’espace de diffusion de la musique amplifiée, indépendamment du métier. L’aménagement de pauses régulières en zone calme, inférieure à 70 dB(A), permettrait de réduire l'accumulation de fatigue auditive au cours de la journée et diminuerait par là-même le risque de troubles auditifs. Les perspectives de prévention discutées dans ce manuscrit s'appuient aussi sur les informations recueillies par un questionnaire, sur l'observation de l'activité des professionnels, et sur la mesure de leur exposition sonore.