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Maintenir en emploi ou se maintenir en emploi : des tiraillements entre régulations dans l’activité et organisation formelle.
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Est Publié dans : La Revue des conditions de travail, vol. n°11, octobre 2020, pp.72-79, bibliogr.
La prévention de l’usure professionnelle mobilise de nombreux acteurs dans l’entreprise : ressources humaines (RH), service de prévention, médecine du travail, représentants du personnel, etc. Mais il n’est pas aisé d’en rendre compte. D’une part, l’usure en elle-même et l’apparition de problèmes de santé se révèle au cours du temps dans les trajectoires professionnelles souvent multiples des salariés. D’autre part, une prévention effective de l’usure se construit sur le terrain et dans l’activité concrète de tous les jours. Pour montrer cette difficulté à laquelle font face tous les préventeurs, une intervention s’est déroulée dans une entreprise gestionnaire de l’assainissement et de la distribution d’eau aux usagers des collectivités territoriales. L’enquête s’appuie à la fois sur les indicateurs usuels de morbidité (accidents de travail et maladies professionnelles), les données issues des ressources humaines, l’observation et des entretiens avec les salariés concernés. La question de la prévention de l’usure professionnelle doit être envisagée simultanément en termes de parcours (approche diachronique) et inscrites dans les conditions de travail, ici et maintenant, qui permettent ou non de se maintenir en santé (approche synchronique). C’est à cette double condition qu’il devient possible de prévenir l’usure.
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