0 avis
Sex-specific risks and trends in lung cancer mortality across occupations and economic activities in Switzerland (1990–2014).
(Risques liés au sexe et évolution de la mortalité par cancer du poumon dans des professions et secteurs d’activité en Suisse entre 1990 et 2014).
Article
Est Publié dans : Occupational and Environmental Medicine, vol.77 n°8, août 2020, pp.540-548, ill., bibliogr.
Les auteurs ont évalué la mortalité due au cancer du poumon dans les professions et les secteurs d’activité en Suisse à l'aide de trois estimations statistiques. Tous les résidents suisses âgés de 18 à 65 ans au cours des recensements de 1990 ou 2000 ont été suivis jusqu'en 2014 afin d'obtenir des informations sur la date et la cause du décès. Les taux de mortalité par cause (CMR), les taux de mortalité standardisés (SMR) et les taux de mortalité standardisés relatifs (rSMR) ont été calculés. L'échantillon de l'étude comprenait 5 834 618 participants. Les auteurs ont trouvé 18 professions chez les hommes, 10 professions chez les femmes et 3 secteurs d’activité présentant un excès de mortalité due au cancer pulmonaire. Chez les hommes, les opérateurs sur machines fabriquant des produits en caoutchouc et en plastique, les travailleurs des mines et des carrières et ceux du BTP étaient à haut risque. Chez les femmes, les conductrices de véhicules à moteur, les salariées de la vente et de la réparation de véhicules à moteur et les salariées des industries de fabrication de biens présentaient les risques les plus élevés. Pour les deux sexes, les travailleurs de l'hôtellerie restauration présentaient un excès de mortalité. En conclusion, la plupart des secteurs d’activité et professions dans lesquelles les auteurs ont observé un excès de mortalité par cancer du poumon avaient déjà été observés comme impliquant une exposition professionnelle à des agents cancérigènes du poumon. Ces résultats suggèrent que le nombre de cancers du poumon professionnels est probablement sous-estimé par les statistiques officielles suisses. Des recherches supplémentaires devraient aborder cette question et étudier les relations exposition-effet dans les groupes professionnels les plus à risque.
Autres articles du numéro «Occupational and Environmental Medicine»
Consulter en ligne
Suggestions
Du même auteur
