Biomechanical factors during common agricultural activities : results of on-farm exposure assessments using direct measurement methods.


(Facteurs biomécaniques au cours d'activités agricoles courantes : résultats d'évaluations de l'exposition dans des exploitations agricoles à l'aide de méthodes de mesure directe).


Article

FETHKE N.B. | SCHALL Jr M. C. | CHEN H. | BRANCH C.A. | ET COLL.

Est Publié dans : Journal of Occupational and Environmental Hygiene, vol.17 n°2-3, février-mars 2020, pp.85-96, ill., bibliogr.

Le travail agricole est associé à un risque accru de troubles musculo-squelettique. L'objectif de cette étude était de quantifier l'exposition aux facteurs biomécaniques parmi un échantillon (n = 55) d'agriculteurs de la région du Midwest des Etats-Unis alors qu'ils effectuaient diverses activités agricoles de routine, et de comparer les niveaux d'exposition entre ces activités. L'électromyographie de surface a été utilisée pour estimer les niveaux d'activité des groupes de muscles érecteurs, trapèzes supérieurs, fléchisseurs de l'avant-bras et extenseurs de l'avant-bras. Simultanément, des capteurs inertiels ont été utilisés pour mesurer la cinématique du tronc, de la partie supérieure du bras et du poignet. En général, des niveaux d'activité musculaire plus faibles, des postures moins extrêmes et des vitesses de mouvement plus lentes ont été observés lors d'activités impliquant principalement l'utilisation de machines agricoles par rapport aux activités manuelles, ce qui suggère un avantage potentiel de la mécanisation sur la santé musculo-squelettique. Des vitesses médianes de mouvement du poignet dépassant les seuils d'exposition récemment proposés ont également été observées au cours de nombreuses activités manuelles, comme la traite des animaux et la réparation d'équipements. Les postures et les vitesses de mouvement du haut du bras ne semblaient pas conférer un risque excessif pour les résultats liés aux épaules (dans l'ensemble), mais l'interprétation des résultats est limitée par une approche d'échantillonnage qui ne prend sans doute pas en compte toute l'étendue de la variation de l'exposition. Sans surprise, une variation substantielle des niveaux d'exposition a été observée au sein de chaque activité agricole, ce qui est lié à une variation importante de l'équipement, des outils et des pratiques de travail utilisés. Finalement, les résultats contribuent à une littérature émergente dans laquelle les exigences physiques du travail agricole de routine ont été décrites sur la base de mesures par des capteurs plutôt que sur des approches plus courantes d'auto-évaluation ou d'observation.

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