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Disparités entre les travailleurs du Québec en matière d’usage de la cigarette et d’exposition à la fumée de tabac sur le lieu de travail. Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes.
Brochure
Edition : Québec (Canada), Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), 2020, 19 p., ill., bibliogr.
Afin de produire un portrait actuel de la situation observée au Québec, cette étude a comparé les travailleurs manuels aux autres travailleurs en matière de prévalence d’usage de la cigarette et d’exposition à la fumée de tabac sur le lieu de travail, en fonction de diverses caractéristiques sociodémographiques (sexe, niveau d’éducation, revenu du ménage et niveau de défavorisation matérielle et sociale). Les données utilisées proviennent de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (ESCC) 2015-2016. Elles permettent d’identifier certaines dimensions sociodémographiques sur lesquelles les adultes travaillant dans un domaine d’emploi majoritairement manuel diffèrent de ceux travaillant dans un autre domaine en matière d’usage de la cigarette et d’exposition à la fumée de tabac sur le lieu de travail. Les analyses effectuées à partir de ces données permettent d’émettre les constats suivants : au Québec, la proportion de fumeurs actuels (quotidiens et occasionnels) est plus élevée chez les travailleurs manuels que chez les autres travailleurs (29 % c. 18 %), ceci autant chez les hommes (30 % c. 18 %) que chez les femmes (25 % c. 18 %). La proportion de fumeurs est particulièrement élevée parmi les travailleurs manuels ne détenant pas de diplôme d’études secondaires (39 %) comparativement aux travailleurs manuels détenant au moins un diplôme d’études secondaires (de 21 % à 29 %). Au Québec, environ 22 % des non-fumeurs travailleurs manuels étaient exposés à la fumée de tabac sur le lieu de travail tous les jours ou presque, comparativement à 10 % des autres travailleurs. Au Québec, une intervention combinant renoncement et prévention cible depuis 2017 les jeunes adultes de 18 à 24 ans fréquentant les centres de formation professionnelle et les centres d’éducation aux adultes. Cette initiative, nommée Nico-Bar, représente actuellement la seule intervention au Québec s’adressant spécifiquement à ce groupe de population.