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Model for the work-relatedness of low-back pain.
(Modèle pour mettre en relation travail et lombalgies).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 29, n° 6, décembre 2003, pp. 431-443, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était de développer un modèle pour déterminer la relation professionnelle de la lombalgie survenant chez un travailleur en utilisant à la fois un profil d'exposition individuelle pour des facteurs bien établis et la probabilité d'apparition d'une lombalgie si ce travailleur n'était pas exposé à ces facteurs. Après une revue systématique de la littérature, la prévalence pondérée des lombalgies dans une population non exposée et le rapport OR (odds ratio) pondéré pour chacun des facteurs de risque ont été calculés dans une méta-analyse utilisant un modèle d'effet aléatoire. Les résultats ont montré que la prévalence pondérée pour la lombalgie chez des sujets non exposés était de 22 %, 30 %, et 34 % dans les tranches d'âges inférieures à 35 ans, entre 35 et 45 ans, et supérieures à 45, respectivement. Le OR pondéré était de 1.51 (intervalle de confiance 95 % CI de 1.31-1.74) pour la manutention manuelle, de 1.68 (95 % CI 1.41-2.01) pour des inclinaisons ou torsions fréquentes du buste, de 1.39 (95 % CI 1.24-1.55) pour les vibrations affectant le corps entier, et de 1.30 (95 % CI 1.17-1.45) pour l'insatisfaction au travail. Pour de fortes expositions aux manutentions manuelles, à des torsions et inclinaisons fréquentes, et aux vibrations du corps, l'OR pondéré était respectivement de 1.92, 1.93, et 1.63. En conclusion, ce modèle est le premier qui évalue la probabilité de l'imputation au travail d'une lombalgie pour un travailleur donné présentant des douleurs lombaires et vus par un médecin généraliste ou un médecin du travail. A la suite de cet article, sont publiés deux commentaires concernant d'une part l'aide que peut apporter ou non le fait de connaître la relation au travail d'une lombalgie devant un cas particulier, et d'autre part du bon usage de la méta-analyse dans l'objectif premier de ne pas faire de mal.