Cancer incidence among laboratory workers in biomedical research and routine laboratories in Israel. Part I. The cohort study. Part II. Nested case-control study.


(Incidence du cancer chez les travailleurs des laboratoires biomédicaux d'analyse et de recherche en Israël. Première partie : l'étude de cohorte. Deuxième partie : l'étude cas-témoins au sein de la cohorte). Extrait de : Women's health : occupation, cancer and reproduction. Barcelone (Espagne), 13 septembre 2002.


Article

SHAHAM J. | GURVICH R. | KNESHET Y.

Publié dans : American Journal of Industrial Medicine, Etats-Unis, vol. 44, n° 6, décembre 2003, pp. 600-626, ill., bibliogr. (En anglais)

Le travail de laboratoire est lié à des expositions à des mélanges de produits cancérogènes. La cohorte constituée comprend 4 300 travailleurs de laboratoire. L'incidence des cancers a été suivie de 1960 à 1997. 230 cas ont été inclus dans la cohorte. Le rapport standardisé d'incidence (SIR) global était de 1,04 (0,91 - 1,18). Quand on introduisait une période de latence de 20 ans, le SIR était augmenté de façon significative, passant à 1,35 (1,13 - 1,61). Parmi les laborantins et les chercheurs, le SIR était élevé significativement pour toute la population et pour les femmes, pour une période de latence de 20 ans. Le SIR était également élevé significativement pour les laboratoires d'analyse, de recherche, de bactériologie et de virologie, et de médecine nucléaire. En tenant compte des sites spécifiques, un SIR significativement augmenté était observé dans les cancers de la thyroïde, de l'ovaire, et du sein chez les femmes ; et dans les cancers de la prostate, les leucémies, et les mélanomes chez les hommes. En conclusion de la première partie, les résultats suggèrent que le travail dans les laboratoires de recherche et d'analyse biomédicales pourrait entraîner un risque accru de certains types de cancers. Dans la deuxième partie, une étude cas-témoins au sein de la cohorte a été menée pour rechercher si l'excès de morbidité par cancer pouvait être expliquée par l'exposition à des groupes particuliers de substances, en tenant compte des biais possibles. La population de l'étude comprenait 163 cas et deux groupes de témoins appariés : 311 travailleurs de laboratoire et 448 travailleurs de la population générale. Une analyse de régression conditionnelle multiple a montré que le fait de travailler dans des laboratoires de recherche entraînait un risque accru de cancer en général chez les femmes, et en particulier de cancer du sein. 76 % des cas de cancers du sein, 87 % de la thyroïde, 60 % des ovaires et de la prostate, 94 % des mélanomes, et 50 % des leucémies avaient été exposés à au moins un cancérogène connu pour l'homme. En conclusion, ces résultats excluent la possibilité que l'excès de morbidité par cancer soit lié à des facteurs de risques individuels, cependant, il pourrait être expliqué par des facteurs d'exposition.

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