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Santé psychique et organisation du travail dans une association d'accueil aux personnes en difficultés.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol. 64, n° 4, juin 2003, pp. 271-272.
Il s'agit d'une structure de type associatif, récemment réorganisée, comprenant quatre salariées, âgées de moins de 40 ans, de niveau bac + 5 pour trois d'entre elles, qui a pour mission de conseiller les personnes en difficultés, victimes de troubles du voisinage, de coups et blessures, menaces, harcèlement, viols, homicides de proches. Deux des salariées ont déjà une expérience professionnelle dans ce type d'activité, et sont particulièrement bien informées sur les notions de harcèlement, de souffrance, de deuil, etc. La première analyse des risques que pouvait avoir le médecin du travail en 1999 était : travail sur écran, risque d'agressions par des victimes mécontentes. La dernière année, c'est à l'occasion de visites de reprise après arrêt maladie, ou de visites à la demande des salariées, que le médecin a pu observer que la situation se détériorait de façon inquiétante (souffrance mentale importante, dégradation des relations entre les salariées, syndrome anxio-dépressif chez les quatre salariées, dont deux suivies par un médecin psychiatre, arrêts maladie répétés ou prolongés, paralysant l'activité de la structure). L'objectif que le médecin du travail s'était fixé, en faisant appel au FACT (Fonds pour l'amélioration des condititions de travail), était de permettre par un diagnostic de faire des propositions au conseil d'administration, permettant aux prochains salariés de ne pas se retrouver dans la même situation, de préserver un contrat de travail : en effet, pour des raisons économiques et/ou relationnelles, deux salariées envisageaient de quitter l'association.