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Prise en charge après accident exposant au sang.
Article
Publié dans : Hygiènes, vol. 11, n° 2, mai 2003, pp. 190-196, ill., bibliogr.
La prise en charge d'une personne exposée ou potentiellement exposée au VIH comporte les étapes suivantes : la définition du statut du patient-source vis-à-vis du VIH et du VHC, la vérification du statut vaccinal VHB de l'agent exposé et l'évaluation de la nature de l'accident. Si l'accident d'exposition est jugé à risque de transmission, une prophylaxie antirétrovirale post-exposition (PPE) sera envisagée conformément aux recommandations en vigueur. Une seule étude cas-témoins a évalué l'efficacité de la PPE dans le contexte des AES chez les professionnels de santé. Dans cette étude, une monothérapie par zidovudine était associée à une réduction de 80 % du risque de transmission du VIH. En dépit des multiples critiques méthodologiques, cette étude reste la référence et le meilleur argument objectif en faveur d'une prescription de PPE. Il est usuel et couramment accepté de proposer des schémas incluant des bi- et surtout des tri-thérapies. Le choix des molécules prend en compte le traitement du patient, les risques d'effets indésirables et d'interactions médicamenteuses. Un schéma unique ou "trousse d'urgence" à proposer à tous les agents exposés ne peut plus être retenu et l'engouement initial pour les PPE est aujourd'hui largement pondéré par leur potentiel toxique.