0 avis
La prévention des AES : principes et organisation.
Article
Publié dans : Hygiènes, vol. 11, n° 2, mai 2003, pp. 129-134, ill., bibliogr.
L'identification des accidents d'exposition au sang (AES) comme un risque mesurable et évitable pour les professionnels de santé a conduit les autorités sanitaires et les établissements de soins à mettre en oeuvre une stratégie de prévention. Ainsi, la loi du 18 janvier 1991 a rendu la vaccination contre l'hépatite B obligatoire et le décret du 4 mai 1994 a posé le principe de la responsabilité de l'employeur vis-à-vis de la sécurité du personnel par rapport au risque biologique. La circulaire n° 98/249 du 20 avril 1998 a précisé les éléments du programme de prévention à appliquer dans les établissements. Enfin, la circulaire n° 98-228 du 9 avril 1998 a défini un dispositif de prise en charge des expositions virales dans les établissements de santé en insistant sur la prophylaxie antirétrovirale. Au niveau de chaque établissement de soins, la mise en oeuvre d'une stratégie nécessite de définir des objectifs en fonction des caractéristiques de l'établissement et des données de la surveillance locale. La priorité d'action sera accordée aux accidents les plus à risque de transmission tels que les piqûres avec aiguilles de prélèvements veineux ou artériels et à l'application des précautions universelles. Les problèmes rencontrés en pratique sont notamment liés au renouvellement rapide des personnels, au recours au personnel intérimaire, aux contraintes liées au temps de travail qui rendent difficiles l'accès aux formations et à la résistance au changement qui limite l'introduction de matériels nouveaux pourtant moins à risque.