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Recensement des agents émis lors des déversements d'ordures ménagères en situation professionnelle et identification des dangers par inhalation.
Article
Edition : , vol. 1, n° 3, juillet-août 2002, pp. 164-177, ill., bibliogr.
Cet article recense les agents présents dans les émanations liées aux opérations de déversement d'ordures ménagères (OM) fraîches et identifie les dangers qui leur sont associés dans le but de pouvoir ensuite évaluer quantitativement les risques sanitaires par inhalation. Les études métrologiques trouvent un large spectre d'agents chimiques et microbiologiques, notamment des bactéries et endotoxines, des champignons et mycotoxines, des composés organiques volatils (COV), des métaux et métalloïdes, des biocides, des solvants, des poussières organiques. Les risques sanitaires ont été étudiés chez les travailleurs de la collecte et plus récemment chez les agents en charge du tri des OM. Ils concernent principalement les voies respiratoires (bronchite, asthme, etc.) et la peau (irritation, infection, etc.). Des effets systémiques aigus sont également observés avec un retentissement digestif (nausées, vomissements) ou nerveux (troubles de l'humeur, vertiges, céphalées). Les effets chroniques sont moins bien documentés et portent principalement sur les bronchites et alvéolites chroniques. Pourtant, des agents cancérogènes ou tératogènes (certains COV, mycotoxines ou métaux) et des agents toxiques pour le foie, les reins ou le système nerveux sont présents dans les émanations d'ordures ménagères. Il existe un potentiel important d'additivité et d'interactions (synergies et antagonismes) pour les effets inflammatoires et allergisants sur les voies respiratoires. Cet article recense et présente sous forme de tableaux les principales études sur les émissions d'OM, les concentrations atmosphériques en micro-organismes et endotoxines mesurées dans ces études, les bactéries présentes dans les OM et leurs effets sur la santé, ainsi que les micromycètes et les mycotoxines, les éléments d'informations sur la toxicité des COV émanant des OM fraîches.