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Medical and social prognosis for patients with perceived hypersensitivity to electricity and skin symptoms related to the use of visual display terminals.
(Pronostic social et médical chez des patients présentant une hypersensibilité perçue à l'électricité et des symptômes cutanés liés à l'utilisation d'écrans de visualisation).
Article
Publié dans : Scandinavian Journal of Work, Environment and Health, Finlande, vol. 28, n° 5, octobre 2002, pp. 349-357, ill., bibliogr. (En anglais)
Le but de cette étude était d'examiner le pronostic social et médical de la sensibilité à l'électricité, et de rechercher s'il convient de diviser ces patients en deux sous-groupes, ceux qui ont des symptômes cutanés liés au travail devant écran, et ceux présentant une hypersensibilité à l'électricité. L'hypothèse de départ était qu'il pourrait exister des facteurs pronostiques communs pour différents syndromes environnementaux d'origine inconnue ou mal connue, tels que l'hypersensibilité à l'électricité, le syndrome des bâtiments malsains et les symptômes imputés aux amalgames dentaires. De 1980 à 1998, 350 patients ont été vus dans un hôpital universitaire suédois. Ceux présentant une hypersensibilité à l'électricité avaient de multiples symptômes provoqués par l'exposition à différents environnements électriques. Ceux qui présentaient des symptômes cutanés liés à l'utilisation d'écrans de visualisation avaient surtout des signes au niveau du visage provoqués par un écran de visualisation, des écrans de télévision ou des tubes fluorescents. Parmi les 73 % de sujets ayant répondu au questionnaire, 50 rapportaient une hypersensibilité à l'électricité dont 38 % d'hommes et 62 % de femmes. Parmi les 200 patients présentant des symptômes cutanés liés à l'utilisation d'un écran de visualisation, 78.5 % étaient des femmes et 21.5 % des hommes. Les résultats ont montré que plus de femmes que d'hommes avaient eu recours aux soins, incluant des thérapies alternatives. Une plus grande proportion de patients présentant une hypersensibilité à l'électricité (38 %) par rapport à ceux souffrant de symptômes cutanés (17 %) ont arrêté de travailler à temps plein. Les deux groupes rapportaient une fréquence de symptômes supérieure à ceux relevés dans la population générale. Avec le temps, le pronostic s'est amélioré dans le deuxième groupe mais pas dans le premier. En conclusion, les patients présentant une hypersensibilité à l'électricité, en particulier les femmes, avaient de nombreux problèmes de santé et un nombre important d'entre eux arrêtaient de travailler. Beaucoup des sujets présentant des troubles cutanés liés à l'utilisation d'écrans de visualisation avaient un pronostic favorable. Dans les deux groupes il est nécessaire de mettre en place une prise en charge précoce et efficace.