Evaluation de l'astreinte thermique à l'aide de la fréquence cardiaque.


Article

MEYER J.P. | MARTINET C. | PAYOT L. | DIDRY G. | HORWAT F.

Publié dans : Travail humain, vol. 64, n° 1, mars 2001, pp. 29-44, ill., bibliogr.

Afin de montrer que le recueil de la fréquence cardiaque permet de définir des durées limites d'exposition à la chaleur de façon simple et sûre, les extrapulsations cardiaques thermiques (EPCT) ont été mesurées chez 98 salariés au cours de 131 séquences de travail réel dans 18 situations de travail différentes. La variation de la température buccale (dtbu) entre le début et la fin d'une exposition à la chaleur est liée aux EPCT par la relation dtbu = 0,032 EPCT (p < .0001, ese = 0,18 °C). L'erreur standard de l'estimation (ese) permet de calculer la dtbu moyenne pour laquelle 95 % de la population aura une dtbu inférieure à 1 °C (1 - (1,65 . 0,18)) soit 0,7 °C. La relation permet ensuite de calculer la valeur des EPCT correspondant à cette dtbu moyenne de 0,7 °C (0,7 / 0,032) soit 21 battements par minute (bpm). Ainsi, tant que les EPCT sont égales ou inférieures à 20 bpm, l'astreinte thermostatique sera acceptable pour 95 % de la population. Ce résultat, calculé sur des mesures réalisées sur une centaine de salariés dans des conditions variées d'exposition, montre que la limite de 20 bpm d'EPCT peut être utilisée de façon sûre pour déterminer des durées limites d'exposition qui n'induisent pas une astreinte thermique excessive. La simplicité des appareillages de mesure de la fréquence cardiaque fait de ce paramètre une référence pour la quantification de l'astreinte thermique.

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