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Insuffisance veineuse et conditions de travail dans quatre secteurs d'activité sanitaire et sociale.
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Publié dans : Archives des maladies professionnelles, vol 61, n° 3, mai 2000, pp. 141-147, ill., bibliogr.
La maladie veineuse apparaît aujourd'hui fortement liée à certains facteurs individuels comme la grossesse ou encore les antécédents familiaux. C'est également une pathologie environnementale où les facteurs sociaux, économiques et professionnels sont incriminés. L'objectif de cette étude est d'établir la prévalence de l'insuffisance veineuse des membres inférieurs chez des salariées du secteur sanitaire, exposées à différents facteurs de risque professionnels : posture de travail prolongée et statique, port de charges, température élevée de travail. L'étude porte sur une population de 1 823 femmes travaillant dans 4 secteurs d'activité sanitaire : blocs opératoires (n = 522), blanchisseries hospitalières (n = 136), crèches (n = 428) et bureaux administratifs (n = 682). Elle comprend la réalisation d'un examen clinique, un questionnaire médical et professionnel ainsi que des études de poste et relevés thermo-hygrométriques réalisés dans 3 sites : les CHRU de Clermont-Ferrand, Lille, ainsi que les crèches de la mairie de Paris. La prévalence de l'insuffisance veineuse dans cette population est de 76 %, significativement plus élevée parmi le personnel de bloc (84 %) et de la blanchisserie (84 %). Chez ces derniers, la symptomatologie fonctionnelle et clinique d'insuffisance veineuse apparaît significativement plus élevée : varices 41 % (bloc) versus 18 % (crèches) ; oedèmes malléolaires 28 % (bloc) versus 4 % (crèches). Le personnel de crèche, davantage indemne de la maladie, se distingue nettement des autres populations par le caractère diversifié et la relative répartition des postures adoptées. Les résultats rapportés incitent à une plus grande vigilance sur la surveillance et la prévention des troubles veineux dans la population au travail.
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